Nommé préfet de la région Île-de-France en 2000, Claude Guéant gravit rapidement les échelons de l'administration. Son efficacité et sa loyauté envers Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, le propulsent au poste de secrétaire général du ministère en 2002. C'est le début d'une collaboration étroite qui marquera durablement la vie politique française.

L'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2007 ouvre à Claude Guéant les portes du pouvoir. Il devient secrétaire général de l'Élysée, poste clé au cœur de la machine présidentielle. Son influence s'étend alors sur tous les dossiers sensibles, de la sécurité intérieure à la politique étrangère.

En 2011, Claude Guéant est nommé ministre de l'Intérieur, succédant à Brice Hortefeux. Il poursuit la politique sécuritaire de son prédécesseur, marquée par une fermeté affichée face à la délinquance et à l'immigration clandestine. Ses prises de position tranchées, notamment sur l'islam et la sécurité, suscitent régulièrement des polémiques et alimentent les débats au sein de la société française.

L'année 2012 marque un tournant dans la carrière de Claude Guéant. La défaite de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle met fin à ses fonctions ministérielles. Il se retire alors de la vie politique active, mais reste une figure influente de la droite française.

Cependant, les années qui suivent sont marquées par des ennuis judiciaires. Claude Guéant est mis en examen dans plusieurs affaires, notamment pour des soupçons de détournement de fonds publics et de financement illégal de campagne électorale. Ces procédures judiciaires ternissent son image et jettent une ombre sur son parcours politique.

Malgré les controverses, Claude Guéant reste un personnage clé pour comprendre l'évolution de la droite française au début du XXIe siècle. Son influence sur les politiques migratoires et sécuritaires, ainsi que son rôle central dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy, ont profondément marqué le paysage politique français.

L'histoire de Claude Guéant, de la préfecture à la scène politique nationale, est un exemple complexe d'ascension et de chute, illustrant les enjeux et les défis du pouvoir en France. Son parcours, marqué par des réussites indéniables et des controverses persistantes, continue de susciter débats et analyses.